
LE JAZZ : QUELLE BELLE AVENTURE !
Le jazz est né des chaînes, de la souffrance, de l’esclavage, de l’humiliation faite à l’homme noir. Il est un cri de liberté lancé sans préavis et sans négociation ! De Louis Armstrong à Albert Ayler en passant par Charlie Parker et Billie Holiday, le jazz n’a cessé de se renouveler, de trouver de nouvelles options, tout en gardant intacte sa soif d’aventure et d’inédit.Il s’est aussi acoquiné avec toutes les formes de discipline artistique et a pour réputation d’être très sophistiqué. Mais pourquoi cette musique serait réservée aux seuls connaisseurs ? Le jazz, l’improvisation, c’est avant tout l’émotion : une expérience organique qui traduit des parcours de vie.
Nous vous proposons, ici et ailleurs : conférences-écoutes, causeries, écrits et podcasts afin de mieux connaître l’histoire du jazz, ses plus grands créateurs, ses courants essentiels.
Des épopées choisies : Histoire du champ jazzistique, Voices of freedom in jazz, Femmes instrumentistes dans le jazz , Free Jazz : hier et aujourd’hui , New York downtown , Free Jazz et musiques improvisées en France , Musiques Nouvelles (…).
Plusieurs séries sur John Coltrane : De ses premiers enregistrements aux côtés d’Earl Bostic et Dinah Washington en passant par ses rencontres décisives avec Monk et Miles Davis, sans oublier ses nombreux albums sur le label Prestige, L’ascension d’un génie du jazz 1960 / 1964 : de Giant Steps, composition labyrinthique à A Love Supreme, hymne à un dieu unique, quatre années qui ont bouleversé la jazzopsphère. Coltrane, free jazzmen : sous l’influence d’Albert Ayler, Coltrane enregistre Ascension et s’engage dans la new thing la plus débridée. Un autre Coltrane est-il possible ? travers des enregistrements totalement inédits se dessine un autre Coltrane où l’on le découvre pianiste, un duo Coltrane-Dolphy en pleine méditation west-coast, un duo Trane-Elvin des plus fous…
Une histoire de l’instrument et portraits : Coleman Hawkins, Lester Young, Charlie Parker, Dexter Gordon, Eric Dolphy, John Coltrane, Albert Ayler, Sonny Rollins, Evan Parker, David S. Ware (SAXOPHONE) / King Oliver, Louis Armstrong, Dizzy Gillespie, Miles Davis, Cli ord Brown, Chet Baker, Freddie Hubbard, Bill Dixon, Chet Baker, Don Cherry (TROMPETTE) / Jelly Roll Morton, ArtTatum, Count Basie, Thelonious Monk, Bud Powell, Cecil Taylor, Bill Evans, Paul Bley, Matthew Shipp, Alex von Schlippenbach (PIANO) / Django Reinhardt, Charlie Christian, Wes Montgomery,Kenny Burrell, Barney Kessel, John McLaughlin, Raymond Boni, Marc Ducret, Derek Bailey, Sonny Sharrock (GUITARE) / Jimmy Blanton, Paul Chambers, Charles Mingus, Charlie Haden, ScottLaFaro, William Parker, Barre Phillips, Joëlle Léandre, Barry Guy (CONTREBASSE) / Baby Dodds, Jo Jones, Kenny Clarke, Art Blakey, Max Roach, Elvin Jones, Ed Blackwell, Sunny Murray, AndrewCyrille, Paul Motian (TAMBOURS)…
Ces contenus sont proposés par Luc Bouquet, musicien actif sur la scène du jazz et des musiques improvisées. Également journaliste, conférencier et chroniqueur, Luc Bouquet a collaboré aux revues et blogs Improjazz, Jazz Magazine, Jazz Break, le Son du Grisli. Il est par ailleurs l’auteur de l’ouvrage Coltrane sur le vif aux Editions Lenka Lente et possède un fond documentaire et sonore important.
PODCASTS

VOIX SINGULIERES n°1
Brigitte Fontaine, Haco, Iva Bittova, Mérédith Monk, Annette Peacock, Colette Magny, Joanne Hetu,Luaren Newton, Pascale Labbé

VOIX SINGULIERES n°2
Brigitte Fontaine, Haco, Iva Bittova, Mérédith Monk, Annette Peacock, Colette Magny, Joanne Hetu,Luaren Newton, Pascale Labbé
CAUSERIES
LA CHRONIQUE DE LUC

A PROPOS D’ALBERT AYLER A PLEYEL 1966
C’est en cherchant de vieux documents que je suis tombé sur cette archive concernant le grand ALBERT. ALBERT AYLER se produisit à deux reprises dans la salle PLEYEL le 13 novembre 1966 (20 h 45 et 23 h 45) dans le cadre du troisième PARIS JAZZ FESTIVAL (GEORGE WEIN). Le premier concert (concert à durée réduite vu le plateau) se déroula sans problème. C’est le concert qui fut édité par la suite par Hat Hut, Hatology ou aujourd’hui ezzthetics. Le concert fut filmé par l’ORTF et on le trouvait encore il y a quelques années encore sur le site de l’INA Pro.
Depuis il a disparu, acheté par on ne sait qui et on peut espérer le voir édité en DVD un jour. Le second fut celui de la controverse (cf. L’excellent papier de FRANCIS MARMANDE in Télérama hors série). Les pro et anti AYLER se déchaînèrent (plutôt les pro et anti FREE JAZZ). Ce concert fut enregistré par un spectateur dans la salle et ANDRE FRANCIS lors de sa retraite nous en offrit quelques minutes sur les ondes de FRANCE MUSIQUE. Effectivement, ce fut homérique : quand les uns applaudissaient les autres hurlaient leur haine. L’on raconte que la cabale fut mené par les amateurs de dixieland -qui s’en doute ignoraient qu’Ayler avait déjà enregistré ce répertoire- Le concert fut court et la tension était à son comble. Et ce fut bel et bien BEAVER HARRIS qui remplaça RONALD SHANNON JACKSON. Toute info supplémentaire est la bienvenue !
BILLET D’HUMEUR

MAIS OU JOUER ?
Depuis une bonne dizaine d’années (voire plus) l’improvisateur(trice) se pose cette douloureuse question : où jouer ? Où se produire ?
Les clubs de jazz qui accueillaient l’improvisation (le plus souvent sous forme de strapontins) ont disparu ou ne programment plus de musique audacieuse si ce n’est qu’à de très rares exceptions près (ils se reconnaîtront).
Idem pour les festivals dits de prestige. Heureusement, certains festivals (la plupart en milieu rural) tiennent bon mais pour combien de temps encore ? Certains ont déjà mis la clé sous la porte.
Récemment un directeur de festival me conseillait de « jouer chez l’habitant ». Ce même directeur qui, il y a une dizaine d’année, vilipendait cette pratique.
« Jouer chez l’habitant » je connais bien. Pendant quinze années (plus ou moins pleines) j’ai programmé des concerts au Village Hangar dans mon petit village. Dire que je me suis usé (mais aussi bien amusé) n’est pas un vain mot.
Aujourd’hui nous jouons donc chez l’habitant (certains intermittents du spectacle ont perdu leur statut pour avoir joué dans ces conditions). Donc l’habitant invite ses amis, partage l’info sur les réseaux sociaux et nous voici une bonne vingtaine au beau milieu d’un salon pas toujours adopté question acoustique. Mais arrêtons de râler : ON JOUE ! Et la rencontre avec le public souvent impossible en club ou festival se fait.
Que demander de plus ? Un salaire décent ? Une reconnaissance ? Avouons que le chapeau amenuise un cachet qui d’ailleurs n’en est pas un. Le plus souvent l’habitant-improvisateur ne peut payer décemment le trajet du musicien ce qui équivaut pour ce dernier à ne se produire que régionalement.
On le voit le piège se referme sur l’improvisateur, la logique des réseaux ayant depuis longtemps fait long feu. De plus certaines programmations chez l’habitant sont bouclées plus d’un an à l’avance.
Alors où jouer je vous le demande ? Dans sa salle de bain ?